Alors que l’AMF continue à mettre la pression sur les entreprises cotées qui émettent des obligations hybrides (type OCABSA ou OCEANE) et sur les fonds d’investissement qui les souscrivent, la question est de savoir si l’économie peut se passer de ce type de financement ? 

La réponse est négative. Ce sont généralement des entreprises qui sont ou ont été en difficulté et qui, requérant de lourds investissements, ne trouvent pas à se financer par les circuits classiques des banques, crédits-bailleurs ou factors.

Priver ces entreprises des equity lines pourrait avoir des incidences graves sur l’exécution de la politique de réindustrialisation de la France et sa transition vers le zéro carbone qui requièrent beaucoup de capitaux. En l’absence d’acteurs privés susceptibles de les apporter, l’Etat, Bpifrance ou les collectivités locales ne pourront les assumer seuls. 

Récemment, un des derniers fabricants d’armes de petits calibres basé à Saint-Etienne, dernier bastion d’un savoir-faire local, qui doit investir afin de répondre à une forte demande dans le contexte de la guerre en Ukraine, n'a pas eu accès à Alternext Growth et donc à la possibilité de recourir à des equity lines.

Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt et de l’indispensable mutation écologique de l’économie ou de la défense qu’il faut financer, le moment serait particulièrement mal choisi de se priver des equity lines. 

As the AMF (French public markets authority) continues to put pressure on listed companies that issue hybrid bonds (such as OCABSA or OCEANE) and on the investment funds that underwrite them, the question is whether the economy can do without this type of financing? 

The answer is Negative. 

These are generally companies that are or have been in difficulty, and which require heavy investment and cannot find financing through the traditional channels of banks, lessors or factors.

Depriving these companies of equity lines could have serious repercussions on the execution of France's capital-intensive policy of industrialisation and transition to zero-carbon. In the absence of private players capable of providing this capital, the French government, Bpifrance and local authorities will not be able to do so on their own. 

Recently, one of the last manufacturers of small-calibre weapons based in Saint-Etienne - the last bastion of local know-how - which needs to invest to meet strong demand in the context of the war in Ukraine, was refused access to Alternext Growth and therefore to the possibility of using equity lines. 

Against a backdrop of rising interest rates and the need to finance the ecological transformation of the economy and defense, it would be a particularly bad time to be deprived of equity lines.